vendredi 7 mars 2014

Credits

J'ai toujours aimé les symboles. J'y ai toujours été très attaché. Alors je remarque que lors de ma journée d'hier, je suis repassé par tous les lieux que j'ai fréquenté durant ces 5 ans. Et aussi d'ailleurs, bien que je n'ai aucune mémoire à long terme, je me souviens très exactement de ma première journée ici.

Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était le lendemain de l'Eurovision (on a la culture qu'on peut) et le surlendemain, je devais commencer plus tôt le boulot parce qu'il y avait une livraison à assurer au Quick Part-Dieu. Ça semble une autre époque...
Mais c'est pourtant là que j'ai connu les premiers feelings positifs. J'y aurai rencontré Estelle, Dina, Peter, Camillou, et même si tout n'y était pas rose, ça valait le coup de le faire. Et il y a aussi eu Sarah. L'amour aussi passionné que torturé, qui n'aura pas duré plus longtemps que la passion et la torture réunies.
Puis l'envie de s'élever socialement. Ça aura donné le désastre Ranger France, une entreprise chargée de distribuer entre autres, Alice et Direct Energie en France. En gros, faire du porte-à-porte en costume-cravtoche chez des familles de douze à Bron ou à Vaulx-en-Velin, en leur expliquant dans un français petit nègre que tu vas leur mettre Internet dans la maison... bon, j'ai fait ça pendant 2 mois.
C'est aussi à cette époque que j'ai réveillé mon geek factor. En mai 2009 Justine m'a fait découvrir Nolife (je te remercie pas, hein ^^) et j'ai acheté mes premières consoles avec que mon pognon à moi (les PC ça compte pas). Redécouvertes de grosses tueries passées et présentes, mon coeur de vieux fan de Nintendo s'est réveillé.
Puis ça a été Ninkasi. Imaginez-vous un boulot où vous ne me verrez jamais me plaindre au quotidien de l'idiotie de mes collègues ou de l'ingratitude du taf, ça vous étonnera. Bon, je passais mon temps par contre à dire que je n'étais pas à la hauteur, ça vous étonnera moins. Mais j'ai appris plein, plein de choses et je n'aurais jamais dû partir. Mais je fais partie de ces gens qui ne progressent qu'en faisant des erreurs, et le poids de ces erreurs m'a contraint à démissionner...
C'est aussi l'époque de ma rencontre avec Anne. Je parlais de passion et de torture, j'étais loin de me douter que les choses pouvaient se répéter, de façon dix fois plus intense. Le genre de relation qui fait mal et qui fait du bien en même temps, au point qu'on se demande laquelle des deux sensations entraine l'autre. Une jeune personne extrêmement lucide et intelligente pour son âge, capable d'enflammer ou de refroidir n'importe quel mec en deux phrases. Et niveau baraque, mine de rien le stuff s'étoffe, je change de PC, j'essaie de me mettre à la guitare mais je ne trouve pas la motivation de m'y mettre bien longtemps...
Tout ça nous amène mine de rien au 1er janvier 2011, où j'essaie de raviver la flamme Ninkasi en allant à celui de Gerland, mais je n'avais clairement plus la grinta pour ce genre de choses. Et ce truc est vraiment une putain d'usine, n'y allez que si vous avez un mental d'acier.
Anne finit aussi par me larguer à cause d'une connerie / un prétexte / une erreur (rayer la mention inutile), et je me dis que je devrais commencer à voir du monde. Trois ans après s'être installé, il n'est jamais trop tard... Je trouve un boulot alimentaire chez Carrefour en février, et j'ai toutes mes après-midi et weekends de libres. Ce serait con de pas en profiter.
Après une IRL avec des lyonnais du forum de Nolife (dont une certaine Macha et un certain Rafo), une dénommée Kessy me contacte. Y aurait une asso qui se lancerait. A l'époque j'essayais un peu tout et n'importe quoi, j'avais fait une asso de lecture, un club de mah-jong... je me dis bon, pourquoi pas. Mais de loin, vraiment de loin. L'AG constitutive m'a plutôt refroidi, je me suis rendu compte que, même au milieu de geeks, je n'étais pas à ma place. J'ai revécu mes années collége-lycée en deux heures, l'amphi d'Epitech n'aidant pas... Bref, je ne relance pas vraiment le truc, je vais à peut-être une réunion.
Mais heureusement, je décide d'aller participer à l'Ota'Con et là clairement, j'ai pas eu une idée de merde. Les premiers doutes ont laissé place à des certitudes qui me montraient que j'avais trouvé en ces gens un vrai cercle d'amis, des gens qui seraient là sur la durée.
D'événement en événement, le temps se passe, les liens se tissent, et je me demande aujourd'huo comment trois années ont pu passer sans ça.
En juin 2012 ma dernière expérience lyonnaise sera dans un resto mexicain. Rien à voir avec Lyon, dira-t'on. Disons que c'est à la Cité Internationale, où habite le président de l'OL. Donc bon. Je prends, j'ai pas mieux de toute façon. Pareil pour le boulot du coup, je prends, j'ai pas mieux. Une vaste blague d'un an, qui n'aura jamais décollé. Dommage.
J'ai toujours aimé les symboles. Le plus cliché qui soit, c'est quand une vie se termine, de la voir défiler sous ses yeux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire